jeudi 1 octobre 2009

Un bug "casse-pied" avec les classes de matériaux

Un phénomène "casse-pied" se présente lors de la gestion des matériaux divisés suivant des classes.

Je suis parti du gabarit "Default Metric" dans lequel les matériaux sont divisés en classe sur base de ce tableau :



Je souhaite utiliser par exemple un matériau béton. Je filtre les matériaux pour n'afficher que la classe "concrete" :



Je sélectionne "concrete", car il répond à ma charte graphique au niveau de la représentation en coupe et projection au niveau des hachures. Malgré tout, comme je sais que je vais devoir réaliser une image de synthèse, et que ce béton sera peint en blanc, je vais dans les apparences de rendu du matériau, et je sélectionne une peinture blanche.





Je constate déjà que les classes de matériaux au niveau des bilbiothèques d'apparence de rendu ne sont pas les mêmes que les classes de matériaux (ici, pour l'exemple, c'est facile à voir, puisque mes classes de matériaux sont en anglais, et mes classes de rendus sont en français).
Lorsque je clique sur OK, pour valider la modification de rendu, je me retrouve avec mes matériaux, ou à priori, rien n'a changé... Erreur : réactivez dans la liste déroulante des matériaux la classe "concrete", et vous verrez par magie le matériau que vous venez de modifier (concrete) disparaître !






Ouvrez à nouveau la liste déroulante des classes de matériaux, et vous constaterez qu'il a créé une nouvelle classe, dénommée "Peinture" (ce qui correspond à la classe de rendu), dans laquelle j'ai mon matériau !



Agaçant !


Modifier les raccourcis clavier

Toutes les commandes peuvent être activées via un raccourci clavier.

Une partie d’entre eux peut être visualisée par l’appui sur la touche « TAB ».

Dès que vous appuyez sur TAB, les premiers raccourcis renseignés en info-bulles sont les changements d’onglets, vous ne visualisez encore aucun raccourci de commande.



Une simple pression sur la lettre correspondante active l’onglet, et affiche alors les raccourcis des commandes qui s’y trouvent : Ici, j’ai choisi la lettre M (Modifier), et les raccourcis suivants s’affichent :





A ce moment-là, vous activez la commande en choisissant les lettres appropriées.


Malgré cela, toutes les commandes ne sont pas activables via cette méthode « ALT ».

Exemple : si j’active l’onglet « Début » (lettre H), puis la lettre W (pour mur), il ouvre le sous-menu de création de mur, mais n’active pas une des commandes de création de mur. Par contre, si je choisis la commande Fenêtre (lettre I), j’active réellement la commande.

Donc en résumé, toutes les commandes accessibles en première ligne dans les onglets sont activables. Celles qui nécessitent l’activation d’une commande dans un sous-menu de l’onglet ne le sont pas.

De plus, on peut s’interroger sur la réelle utilité de cette méthode via la touche TAB. De fait (et les utilisateurs d’autocad ne me contrediront pas !), le raccourci clavier n’existe à priori que pour gagner du temps. La logique veut donc que l’on puisse, d’une part, paramétrer ses propres raccourcis, et d’autre part, les connaître par cœur, pour réellement gagner du temps.


Voici la méthode pour enregistrer soi-même ses propres raccourcis :


Tous ceux-ci sont encodés dans un fichier texte qui se situe dans l’arborescence Vista à cet endroit :



Il s’agit d’un simple fichier texte, qui s’ouvre donc avec le bloc-notes de Windows. En voici sa structure :




En parcourant le fichier, vous pouvez constater que toutes les commandes sont bien là, mais qu’elles ne sont pas toutes activables par un raccourci.


Vous constatez également que vous avez des séries de raccourcis pour tous les gabarits de familles :






Comment ajouter un raccourci ?


Examinons de près une ligne de raccourci :


 
Les lignes débutant par un « ; » n’ont pas de raccourci encodé. Le signe « ; » veut dire qu’il s’agit d’une remarque : la ligne n’est donc pas lue au démarrage de Revit.


Pour encoder un raccourci, il suffit donc de retirer le « ; » et de mettre entre les deux guillemets les lettres souhaitées. Exemple : j’ai ici modifié le raccourci pour la création du mur « WA » par « MU », et j’ai ajouté le raccourci pour le mur porteur « MP ».



Une fois cela fait, vous sauvez le fichier. Si Revit est ouvert, il faut quitter et relancer.

Une fois dans Revit, activez la commande mur via le raccourci MU. Cela fonctionne très bien.
Par contre, en activant le raccourci MP, rien ne se passe…

Pourquoi ?


La raison de cela est que sans le savoir, nous avons encodé un nouveau raccourci qui existait déjà !.


Activez la commande (MP), puis bougez la souris et attendez : vous verrez cette fenêtre apparaître :


Ayant plusieurs commandes renseignées pour le même raccourci, Revit vous demande de faire le choix de la bonne : en utilisant les flèches du clavier, vous faites défiler dans le bas à gauche de l’écran les différentes commandes disponibles. Une fois la commande souhaitée affichée, vous appuyez sur Enter ou la barre d’espace pour l’activer :






A nouveau, le raccourci étant là pour faire gagner du temps, si le cas expliqué ci-dessus se présente, l’idéal est de modifier le raccourci !

Coordonnées d'un projet

Au cas où l’on a plusieurs bâtiments identiques à implanter sur un terrain, on modélise une fois ce bâtiment, et on le lie dans un fichier du terrain, en travaillant avec des emplacements partagés enregistrés.

Ce sujet a déjà été traité dans le tutoriel intitulé « Gérer plusieurs emplacements pour un bâtiment ».

http://3dho-revit.blogspot.com/2008_10_01_archive.html

Nous allons aborder ici un autre sujet traitant également des coordonnées. Je suppose que je démarre un projet avec ses coordonnées initiales en (0,0,0), ne connaissant pas les coordonnées X, Y et Z du bâtiment sur le terrain. Une fois que j’aurai ce renseignement, je souhaiterai adapter les coordonnées du projet afin de refléter la réalité du terrain. Il existe pour cela trois méthodes, qui ont en fait le même résultat, mais qui « s’encodent » de façons différentes. On pourrait même dire quatre, mais une d’entre elles n’est pas « raisonnable ».

Première méthode (à éviter) :


Déplacer la totalité
des informations aux bonnes coordonnées. Même si on fait cela tout au début, il faut savoir que si l’on a dans le gabarit utilisé des coupes et élévations déjà positionnées et cadrées, celles-ci resteront aux emplacements d’origine. Cela nécessitera donc de modifier par après tous les cadrages de ces vues. De plus, si le projet contient déjà un grand nombre d’informations 3D, il y a grand risque que certaines choses « sautent » (raccords, de murs, etc,…).

Donc, méthode à éviter, et même à oublier !


Deuxième méthode : « spécifier les coordonnées d’un point ».

Toute coordonnée peut être affichée sur base des coordonnées projet ou des coordonnées partagées. Pour avoir accès aux coordonnées partagées, il suffit de spécifier les coordonnées réelles d’un seul point, et tout le projet sera adapté (sans avoir à déplacer les choses).

Comment procéder ?

Imaginons que l’on travaille sur base d’un gabarit qui contient déjà deux axes de canevas (A et 1) se croisant aux coordonnées (0,0), et le niveau fini du rez (H000_NF) qui est à une altitude de 0. Il s’agit des coordonnées « projet ».



Pour modifier cela, je vais dans l’onglet « Gérer », et j’active la commande « Spécifier les coordonnées du point ».
Je commence par la vue en plan, et je modifie les coordonnées X et Y du point d’origine.

Je clique sur le croisement des deux axes, et j’encode les nouvelles coordonnées.

Afin de s’assurer du bon fonctionnement de la méthode, je positionne à cet emplacement une cote de coordonnées. Pour l’instant, c’est (0,0) qui s’affiche, c’est normal !


Je refais la même chose (spécifier les coordonnées d’un point), en élévation, et en sélectionnant le niveau fini du rez. J’y encode la valeur Z. A nouveau, l’affichage reste à 0, c’est normal !

Les coordonnées affichées actuellement, tant dans la cote de coordonnées, que dans le niveau, sont les coordonnées « Projet ». N’ayant pas déplacé les informations 3D, il est logique que celles-ci soient restées à 0.

Le fait d’afficher les coordonnées projet ou partagées appartient aux caractéristiques du type des éléments.


Revenons donc à la vue en plan, sélectionnons la cote de coordonnées et allons dans ses caractéristiques de type : en descendant dans la liste des éléments, je vois l’élément « Origine des coordonnées ». Je modifie la valeur de « Projet à « Partagée ».


Cela donne alors ceci :





Je fais la même chose dans les caractéristiques du type du niveau, pour l’élément « Base de l’élévation »




Troisième méthode : « Replacer le projet ».

Les cotes et niveaux doivent toujours être en base partagée.

La différence réside dans le fait que plutôt que d’encoder les coordonnées X, Y et Z, on réalise à l’écran un vecteur de déplacement qui correspond aux coordonnées souhaitées.

Cela consiste en fin de compte à réaliser un déplacement vectoriel complet du projet, mais dans le système de coordonnées partagées.


La commande se trouve dans l’onglet Gérer, Position, « Replacer le projet ».

On réalise alors un vecteur de déplacement partant de (0,0) et se terminant au point de coordonnées souhaité (symbolisé ici par une croix).



Ce qui donne ceci :

Attention : tout comme dans la méthode précédente, il s’agit bien d’un déplacement fictif de tout le projet. Seules les coordonnées partagées sont modifiées. Pour s’en convaincre, si vous remettez les base de coordonnées de la cote en « Projet », vous verrez que l’on est toujours à (0,0).

La même méthode peut évidemment être utilisée en élévation pour un changement de coordonnées en Z.


Tous les cadrages préexistants sont dans ce cas-ci maintenus.


Quatrième méthode : « Modifier l’origine du projet ».


A nouveau, le résultat est le même, mais la méthode pour y arriver est différente : je vais dans les paramètres de visibilité/Graphisme de la vue (raccourci clavier VV), et j’ouvre la ligne « Site ». Je vois alors une ligne « Origine du Projet », qui par défaut est désactivée. Je l’active :

Dans ma vue en plan, je récupère un symbole placé à l’origine du projet (actuellement 0,0). Si je clique dessus, je vois apparaître les coordonnées X, Y et Z du point. (Si vous avez augmenté la taille des cotes temporaires pour la lisibilité, les textes se chevauchent. Mais bon, ils sont malgré tout visibles et utilisables).

Vous pouvez alors modifier les coordonnées directement en cliquant sur chacune.
Le même symbole peut être utilisé dans les élévations ou les coupes.

Ces trois méthodes aboutissent au même résultat : à savoir modifier les coordonnées partagées d’un point, et donc de tout le projet. Pour vous en convaincre, vous pouvez par exemple utiliser la méthode 2 pour modifier les coordonnées d’un point, puis vérifier qu’au niveau du symbole « origine du projet », les valeurs sont bien modifiées.

lundi 31 août 2009

La vue référencée

Nous allons voir comment créer des références de vues dépendantes d’autres vues du projet, et ce de façon automatique avec l’aide des lignes de correspondance..
Pour rappel, la vue dépendante est créée à partir d’une vue du projet (plan, coupe, façade), et se retrouve située sous la vue dont elle dépend au niveau de l’arborescence du projet. Toutes les modifications apportées à la vue principale seront automatiquement appliquées aux vues dépendantes, et inversement.
Voici un plan, dont nous souhaitons diviser la représentation en plan en deux vues dépendantes, afin de les mettre en page sur des feuilles différentes :


Comme nous le voyons sur l’image précédente, ce projet s’étend du rez au +3. Nous souhaitons créer des vues dépendantes des parties gauche et droite pour chaque étage.
Commençons par créer la première vue dépendante, pour la partie gauche du rez. Pour cela, je vais dans l’arborescence du projet, et sur la vue « Plan d’étage:H000-NB », je clique droit, et je valide « Dupliquer la vue », puis « Dupliquer en tant que vue dépendante ».



Je répète l’opération pour la deuxième partie droite du même étage. Une fois les deux vues créées, je les renomme en « H000 - Partie gauche » et « H000 - Partie droite ».


Je vais ensuite dans chacune des vues, et je modifie le cadre de la vue, afin de correspondre à ceci, respectivement pour la partie gauche et la partie droite :

Une fois que ces deux vues dépendantes sont cadrées correctement, je peux appliquer la même division en vues dépendantes sur les autres étages, de façon automatique.
Pour cela, je vais dans l’arborescence du projet et je clique avec le bouton droit sur la vue principale du rez, et je sélectionne « Appliquer les vues dépendantes ».



Je sélectionne alors dans la liste déroulante qui apparaît les étages qui m’intéressent. Ici, nous sélectionnons le 010, 020 et 030 (premier au troisième étage).
On constate alors que les vues dépendantes ont été créées automatiquement pour chaque étage concerné :



Il ne me reste plus alors qu’à les renommer, de façon similaire au rez :



Graphiquement, je souhaite maintenant ajouter un repère sous la forme d’une ligne, qui me permettra de repérer la séparation entre les deux plans.
Il existe une commande pour faire cela de façon automatique sur tous les plans concernés : il s’agit de la « ligne de correspondance ».
On active cette commande dans l’onglet « Vue » :



On passe alors en mode esquisse, et l’on trace la séparation entre les vues :


Je vais ensuite dans les propriétés de la ligne de correspondance, et je spécifie la plage d’étages concernée par cette séparation :



Ensuite, je valide. Si je souhaite que la ligne soit plus visible (plus épaisse, d’une autre couleur et d'un autre type de trait), je fais cela dans le tableau des styles d’objets : onglet « Gérer », « Paramètres », « Styles d’objets », ensuite onglet « Objets d’annotations », et enfin « Ligne de correspondance ».



Une fois cela fait, je peux vérifier que cette ligne est bien présente sur tous les plans (principaux et dépendants) des étages concernés.



Nous allons maintenant créer des repères de vues automatiques pour toutes ces vues dépendantes.
Cela se fait par l’intermédiaire du placement d’une « étiquette de référence de vue ».
Cette commande se trouve dans l’onglet « Annoter ». Il s’agit de la troisième icône dans la partie « Etiquette » de l’onglet :



Une fois la commande validée, nous allons d’abord modifier les caractéristiques du type, car aucune étiquette n’est chargée dans le type :



Pour cela, nous allons dans l’onglet « Insérer », et nous chargeons depuis la bibliothèque (Metric Library - Annotations) l’étiquette suivante :



Allons ensuite dans la vue principale du rez, activons la commande et commençons par encoder dans le type l’étiquette que nous venons de charger :



Nous allons d’abord référencer la partie gauche. Je sélectionne donc dans la liste déroulante, la vue « Partie gauche »



Je positionne ensuite mon étiquette à gauche de ma ligne de correspondance. Celle-ci ne donne pour l’instant aucun renseignement, puisque la partie gauche n’est pas encore positionnées sur une feuille :


Je fais de même pour la partie droite . Une fois ces étiquettes positionnées, je peux les recopier dans la partie basse du plan, afin d’avoir les deux mêmes repères de vue à l’autre extrémité de la ligne de correspondance :



Créons maintenant deux feuilles (nommées « Feuille gauche » et « Feuille droite »), et positionnons les deux vues du rez sur leurs feuilles correspondantes. Les étiquettes sont mises à jour automatiquement, de la même manière qu’une référence de coupe, d’élévation ou de détail.
Notez que l’on peut faire une rotation de l’étiquette pour s’adapter au dessin.


Nous utiliserons la même méthode pour les autres étages. Notez que dans la vue principale, vous avez les repères des deux vues dépendantes, alors que dans chaque vue dépendante, vous n’avez que le repère de l’autre vue dépendante.
Vous remarquerez également qu’en double-cliquant sur l’étiquette, Revit vous ouvre la vue correspondante (de la même manière que pour une élévation ou une coupe.